Forêt Noire

Paris – Schluchsee

9h04, le TGV pour Francfort s’éloigne lentement des quais de la Gare de l’Est. La voix du chef de bord rappelle avec force et insistance le port obligatoire du masque sous peine d’une amende de 135 euros… pas plus de 4 personnes au bar et interdicition de consommer sur place. Le refrain de l’été dans tous les trains de France mais pourquoi le répéter 3 minutes avant le départ du train et 5 minutes après ? La jeune fille en face soupire. La banlieue parisienne, puis la Champagne. Le vert tendre des vignobles à cette saison cède vite la place à des étendues jaunes, brûlées par le soleil et les mois de printemps sans pluie du confinement qui a laissé les sols complètement secs.

Dans le train, des jeunes qui rentrent en Allemagne ou qui partent faire leur tour d’Europe, sac à dos et billet Interrail en poche. Quelques familles aussi. Forbach puis Saarbrücken où le train se remplit et les sacs à dos s’entassent dans les couloirs et les escaliers. C’est un week-end chargé en Allemagne et les quais de la gare de Mannheim où nous changeons de train sont pleins de vacanciers avec valise à roulettes ou sacs à dos et chaussure de randonnée.

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L’ICE vers Bâle file vers le sud et rapidement nous voyons les premiers reliefs de la Forêt-Noire apparaître à notre gauche après Karlsruhe. Baden-Baden puis Fribourg où nous descendons. Il est midi, le soleil tape fort sur les quais et de nombreux randonneurs, sportifs et autres vacanciers attendent le double train régional blanc à liseret jaune marqué des lettres « bwegt » en noir et jaune, jeu de mot pour promouvoir la mobilité (bewegt) dans le Baden-Württemberg (bw).

Le train emprunte la ligne du Höllentalbahn, la ligne sans crémaillère la plus escarpée d’Allemagne qui relie Fribourg au lac de Titisee le long d’une belle vallée. Le train se vide à Titisee puis contourne le lac plein de baigneurs et de petites embarcations en le surplombant avant de s’éloigner au milieu des sapins jusqu’à atteindre le le lac de Schluchsee quelques kilomètres plus loin. Après le village de Aha, nous arrivons enfin à la gare de Schluchsee qui donne directement au bord du lac. Une allée piétonne et cycliste est coincée entre la voie et le lac. Nous la suivons sur 800 mètres. Nous sommes arrivés.

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Le Lac

L’auberge de jeunesse donne sur le lac. Depuis la terrasse, nous descendons quelques marches, puis un petit chemin et nous y sommes en moins de deux minutes. Une allée piétonne longe le lac jusqu’à un petit belvédère sur une péninsule. Juste après, un petit port pour voiliers et un loueur de pédalos, pirogues kayaks et paddles. Nous continuons vers la gare que nous dépassons pour atteindre l' »Aquafun », petit parc aquatique en plein air visible de très loin avec son toboggan bleu qui serpente pour finir dans une piscine… vide. Le parc ouvrira à 11h malgré l’épidémie de Coronavirus mais les règles sont rappelées à l’entrée : distanciation, parcours fléché et fermeture de toutes les installations sauf l’accès au lac…

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Il est 10h15 et déjà, une petite queue se forme à l’entrée en ce dimanche ensoleillé. Les baigneurs sont tous chargés de matelas pneumatiques, chaises longues pliables, parasols, bouées et tout ce qu’il faut pour passer une journée au bord de l’eau. A peine les portes ouvertes, les petits et les grands se précipitent pour suivre la parcours fléché qui passe par une plage en béton en pente douce avant d’arriver à une pelouse arborée, elle aussi en pente avec quelques jeux pour enfants. Les meilleures places sont prises d’assaut et chaque « clan » s’installe à bonne distance du voisin. Des personnes d’un certain âge, seules ou en couple, quelques familles. On essaie de deviner les origines des uns et des autres à travers la langue ou l’accent, les vêtements et accessoires de plage, les postures et apparences. Tout à l’air de se mélanger : deux femmes et un homme parlent une langue d’Europe centrale et hésitent longuement avant de s’installer non loin de nous.

Un peu plus tard, un couple avec un bébé et un nouveau né s’installent juste derrière nous. T-Shirt à la mode et casquette tendance, gourde en inox et porte-bébé, ils dénotent avec leurs voisins. Les enfant descendent le petit escalier pour se baigner dans le lac mais ils reviennent vite, l’eau n’est pas très claire et des « particules » (sans doute des bouts d’algues) sont en suspension dans l’eau. Le temps se couvre. Il fait plus frais. Nous partons, en suivant le parcours fléché pour ne pas croiser les nouveaux arrivants même si tout le monde ne respecte pas forcément les flèches…

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Pique-nique près de l’auberge de jeunesse, nous longeons le lac vers le nord à la recherche d’un autre endroit où se baigner, le soleil est revenu et il fait chaud. L’étroit chemin longe la berge, une fine barrière le sépare de la rive en pierre qui descend en pente raide vers l’eau. A certains endroits un petit escalier descend vers un banc de sable et quelques rochers, des baigneurs y sont assis ou étendus sur le ventre sur un rocher suffisamment rond pour être confortable, les bras balants comme un lion de mer échoué.

Un peu plus loin, le sentier s’élargit et le lac est plus accessible. Des jeunes couples et des familles sont au bord de l’eau, toujours bien équipés. Les Allemands semblent mettre les moyens pour passer un moment agréable, les pompes s’activent pour gonfler matelas, bouées et autres objets flottants. Une famille arrive avec un immense radeau gonflable bleu et blanc. Tout y est dans le plastique gonflé : les fauteuils, l’espace au milieu pour mettre les pieds dans l’eau et jusqu’aux emplacements pour placer les bouteilles de bière. Sur le chemin, un groupe de cinq jeunes hommes passe, ils rigolent à voix haute en tirant un chariot à parasol sous lequel trône la caisse de bière qui doit rester au frais et l’enceinte portable qui diffuse de la musique.

Plus au large, ce sont les petits bateaux électriques, les pédalos et les kayaks. Après avoir tenté une petite baignade (l’eau n’était pas plus claire qu’au premier endroit), nous décidâmes de faire un petit tour en canoë. Le temps d’aller voir le loueur et nous voilà à porter notre longue embarcation vers le lac. Sans trop réfléchir, nous nous installâmes un peu n’importe comment et prîmes le large. Mais quand les rameurs sont à l’avant et que l’équilibre de poids entre la gauche et la droite n’est pas respecté, le canoë tourne en rond quoi qu’on fasse… Après avoir évité de justesse deux pédalos et un paddle puis erré sans fin à tourner au milieu du lac, nous pûmes nous rapprocher de l’autre rive et changer les positions de chacun pour enfin choisir notre cap et décider où nous voulions aller ! Chez les enfants, les crises font place aux rires et c’est finalement une belle balade sur le lac avant de rentrer à l’auberge pour le dîner.

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Le lac le plus connu de la région est celui de Titisee. A une demi-heure de train, nous décidons de nous y rendre pour la journée pour voir si l’eau y est plus claire. La gare de Titisee est à quelques minutes du lac. C’est un autre monde. L’avenue piétonne qui mène au lac est bordée de magasins de cafés, restaurants, magasins de vêtement ou de souvenirs. Outre les T-Shirts, casquettes et autres objets habituels, on y trouve aussi des horloges coucous qui font la fierté de la Forêt-Noire. Il est onze heures et déjà les rues sont pleines. La plage commence à se remplir également et ici comme à Schluchsee les pédalos et bateaux électriques sont pris d’assaut. On trouve aussi une sorte de rotonde électrique surmontée d’un parasol et qui permet à une dizaine de personnes de s’éloigner un peu pour se baigner loin du bord. L’eau est beaucoup plus claire qu’au Schluchsee et les enfants ne se font pas prier pour aller se baigner au milieu des canards qui n’attendent que de venir finir les restes du pique-nique.

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Petite promenade le long du lac au milieu des glaciers, Biergarten et hôtels de standing. La « corniche » de Titisee n’est pas sans rappeler certaines villes balnéaires si ce n’est que le regard ne peut pas se perdre très loin sans tomber sur une forêt de sapins…

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L’auberge de jeunesse

L’auberge de Jeunesse de Wolfsgrund est une ancienne villa cossue, située en surplomb du lac. Depuis la terrasse, un escalier permet de dévaler la petite étendue d’herbe qui descend jusqu’au chemin qui longe le lac. Le soir après le dîner, les enfants y jouent et sur la terrasse les tables se remplissent de jeux de société. Un couple de retraités est là tous les soirs, à admirer le coucher de soleil, deux verres sur la table et une bouteille dans un petit seau au frais au pied. Les familles sont là en force : 2 ou 3 enfants, souvent en bas âge, la queue pour le dîner est animée. Là comme ailleurs, les gestes barrières sont rappelés : masque obligatoire dans les parties communes, distance de 1,5 mètres à respecter, gel hydroalcoolique. Dans les escaliers, il est demandé à chacun de tenir sa droite. Les consignes sont respectées et le personnel s’efforce de tout faire pour minimiser les risques : les plateaux sont préparés par famille à l’avance au dîner et au petit-déjeuner et seul le plat principal du dîner est servi individuellement juste devant la cuisine sur un comptoir protégé par une vitre.

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Madame Häntzschel, qui tient l’Auberge avec son mari, y accueille souvent les petits et les grands avec une petite phrase sympathique suivie d’un grand éclat de rire en remplissant les assiettes de pâtes, de röstis, de poisson ou de sauce en fonction du menu du jour. Monsieur Häntschel nous explique qu’il est obligé de condamner une chambre sur deux puisque les sanitaires sont communs à deux chambres contigües (ils sont entre deux chambres accessibles directement directement depuis chacune) mais qu’en fin de compte grâce aux familles, il ne s’en tire pas trop mal puisqu’il peut remplir ses chambres de 4 ou 6 lits avec une seule famille alors que sinon, il ne pourrait y loger que deux personnes pour respecter les règles de distanciation.

Notre chambre est simple mais spacieuse : six lits superposés, six petites armoires, un lavabo, une table et quatre tabourets près de la fenêtre qui donne sur le lac. La vue est magnifique et c’est tous les matins un vrai plaisir de tirer les rideaux et voir le lac et les forêts de sapin sur les collines en face sous les premiers rayons de soleil. Le soir, on peut encore voir après le coucher du soleil les derniers voiliers et canoë rentrer lentement alors que les baigneurs du camping avoisinant finissent leur journée dans l’eau.

Randonnées

Même si le relief n’est pas très escarpé, la Forêt-Noire offre de beaux chemins de randonnée. On peut regretter qu’une partie des parcours soit sur des pistes assez larges et très bien entretenues permettant le passage des vélos et laissant peu de place à une vraie immersion dans la nature à l’ombre des sapins, voire dans l’obscurité faite par la densité des conifères comme le nom « Forêt-Noire » pourrait le laisser penser… Mais il y a aussi des petits chemins comme le « Jägersteig », la montée des chasseurs qui est l’itinéraire le plus connu et le plus fréquenté de Schluchsee.

Le parcours commence par longer le lac, jusqu’à la gare d’Aha à près de quatre kilomètres au nord. Ensuite, nous empruntons un chemin qui grimpe dans les hauteurs et offre un très beau panorama sur le lac à Blickstein. Le chemin est très bien balisé et il est difficile de se perdre. Tous les kilomètres, un panneau indique la distance restant à parcourir. Le sentier s’enfonce ensuite dans la forêt qui devient plus épaisse. Il est près de midi mais il fait tout de même assez frais.

Les conifères nous protègent des rayons du soleil et le passage dans les sous bois de mousses et de fougères est très agréable. Nous croisons beaucoup de monde. Des familles, des couples mais aussi un groupe de retraités à l’humeur joyeuse. Quelques panneaux sur le parcours nous renseignent sur la pratique de la chasse et les prélèvements de sangliers et cerfs effectués chaque année : les périodes de chasse sont très restreintes et les angles de tir bien déterminés pour laisser le plus de liberté possible aux radonneurs et cyclistes. Le sentier redescend ensuite lentement en serpentant dans la forêt jusqu’à Schluchsee. La petite douzaine de kilomètres se fait sans beaucoup d’efforts notamment grâce au faible dénivelé cumulé de 236 mètres.

Un autre parcours très fréquenté est le tour du lac de Schluchsee, d’une longueur de 18 kilomètres environ. Là encore, difficile de se perdre. Le parcours se fait aussi bien à vélo et permet même le passage des poussettes et autres chariots. Nous démarrons le parcours vers le sud en passant par le gare de Seebrugg, terminus de la ligne de chemin de fer des Trois Lacs (Dreiseenbahn) qui part de Titisee. Seebrugg n’est pas vraiment un village. Autour de la gare, un hôtel, une auberge de jeunesse et un terrain de camping, c’est à peu près tout.

Nous longeons la route jusqu’au barrage de Schluchsee où nous en apprenons un peu plus sur l’histoire du lac. Initialement un lac naturel, le barrage a été construit dans les années trente et a fait monter le niveau de l’eau de près de 30 mètres. Le système de lacs et bassins communiquants à différentes altitudes est bien expliqué tout comme le rôle de régulation de l’hydro-électricité : les surplus d’énergie dans le réseau électrique sont utilisés pour pomper l’eau vers les lacs qui à leurtour font tourner les turbines pour produire de l’électricité quand les autres sources (nucléaire, thermique, éolien, solaire,…) ne permettent pas de répondre à la demande. Les turbines des lacs et bassins (dont les eaux finissent dans le Rhin) quand elles sont toutes en fonctionnement permettent de couvrir les besoins de 375 000 personnes.

Un peu plus loin, sur la rive faisant face au village de Schluchsee on passe près d’une grande conduite en béton qui plonge en pente dans le lac. Un panneau explique que l’eau s’écoule 40 mètres plus bas vers la première turbine située elle-même au bassin de Witznau, 200 mètres plus bas. Nous déjeunons sur une petite plage quasiment face à notre auberge de jeunesse que nous apercevons sur l’autre rive.

Il y a très peu de baigneurs vu l’éloignement des parkings les plus proches qui sont à plusieurs kilomètres. Nous poursuivons notre route. La piste est large et beaucoup font le tour à vélo. Petite halte à une cabane de pêcheur pour se rafraîchir puis nous longeons une crique avec quelques rochers qui dépassent de la surface et une minuscule île. Le chemin est bordé de hautes plantes qui finissent en petites fleurs jaunes ou violettes, des fougères, des rochers couverts de mousse. A certains endroits, la forêt laisse la place à de vastes clairières où les arbres sont tombés ou ont été abattus. De jeunes sapins semblent prendre la relève de leurs aînés.

Au nord du lac, nous passons près d’une ferme. Quelques vaches et un Biergarten avec des randonneurs attablés. C’est jour de repos et seule une petite cabane sert des saucisses grillées et de la bière. Pas de frites… Nous continuons donc vers Aha dans l’espoir de trouver notre bonheur là-bas. Les enfants sont fatigués et commencent à protester. Au détour d’une dernière crique aux eaux marécageuses, nous atteignons enfin les premières maisons d’Aha et le Biergarten qui sert des frites. Nous sommes sauvés.

Une fois rassasiés, la dernière partie se passe mieux. Il ne reste plus que 4 kilomètres pour rejoindre notre point de départ. Après avoir passé la gare d’Aha, le chemin passe à travers l’école de voile puis se retrouve coincé entre le lac et la voie de chemin de fer. Il y a beaucoup plus de monde qui s’explique notamment par l’accès rapide depuis la route et la proximité du grand camping de Schluchsee. Nous arrivons enfin à l’auberge de jeunesse. Il est 17h, juste le temps de prendre une douche avant le dîner à 18h…

Fribourg

Fribourg en Brisgau est la « grande » ville la plus proche de la Haute Forêt-Noire (Hochschwarzwald). Un train par heure permet de s’y rendre directement en un peu plus d’une heure. Pas besoin de se préoccuper du billet : la carte Konus, offerte par les hébergements à tous les visiteurs pendant la durée de leur séjour, est valable dans tous les transports en commun de la Forêt-Noire. Beaucoup de voyageurs semblent l’utiliser et la longueur du train est adaptée à la fréquentation. Certains n’hésitent pas à y mettre leur vélo dans les emplacements prévus pour ça.

La route qui longe la voie en descendant la vallée vers Fribourg est assez encombrée et un accident bloque la circulation dans les deux sens un peu plus bas. En arrivant, nous montons les escaliers au bout du quai qui mènent à l’arrêt de tramway situés sur le pont qui enjambe les quais de la gare. On ne peut pas faire mieux pour l’intermodalité ! Nous sommes dans le centre en quelques minutes.

Fribourg est une des villes d’Allemagne avec le plus de vélo par habitant. Il faut dire que les voitures ne sont pas les bienvenues dans le centre et en dehors de quelques camions de livraison, on n’y croise que des trams. C’est jour de marché et les rues sont bondées. Fribourg est connue pour ses caniveaux où l’eau claire coule dans des petites rigoles le long des rues. Des marchands vendent des petits bateaux que les enfants laissent filer dans le courant en les suivant. Historiquement, ils étaient construits pour amener l’eau un peu partout, principalement pour le nettoyage.

La place de la cathédrale est pleine de touristes. Les queues s’allongent devant les stands de saucisses. La « Lange Rote » est la saucisse de Fribourg. Longue de plus de 30 centimètres, elle est sans boyau et se mange avec une sauce aux oignons et un brötchen (petit pain) ridiculement petit à côté de sa longueur. Les saucisses passent du grill au pain ou à la barquette en carton en un tour de pince et tout le monde est servi rapidement.

En se frayant un passage entre les étals de légumes ou de fruits rouges, on finit par trouver l’entrée de la cathédrale. Bâtie à partir du 13e siècle, la cathédrale est le reflet de la richesse de la Forêt-Noire, notamment du fait des mines d’argent qui faisaient la prospérité de la région. Très élancée, son clocher culmine à 116 mètres ce qui en faisait au 14e siècle l’un des plus hauts édifices du monde. L’intérieur est étonnament sombre pour une église gothique et ce malgré les grands vitraux dont certains ont été financés par les guildes de l’époque qui y ont fait apparaître leur écusson : une botte pour les coordonniers, un Bretzel pour les boulangers !

L’ancienne forteresse (Schlossberg) est adossée aux premières collines de la Forêt-Noire. Les chemins qui y montent sont abrupts mais très vite on se hisse au-dessus de la ville et des clochers. La vue porte loin jusqu’aux Vosges en face. On devine l’agglomération de Bâle plus au sud. De la forteresse, il ne reste plus rien. Elle avait été incluse aux fortifications de Vauban ordonnées par Louis XIV mais les Français ont tout détruit au moment de leur départ. De l’autre côté, le regard suit la vallée qui monte vers Titisee et les sommets de la Forêt-Noire. Les indications des chemins de randonnées indiquent des destinations à plusieurs dizaines de kilomètres ! Il est temps de rentrer… en train.